lundi 26 octobre 2020

Une infirmière et une mère déspérement désespérée


 Mes Chers lecteurs et Chères lectrices,

Ce 26 octobre 2020, j’ai eu ma conversation avec une infirmière polyvalente qui travaille à l'hopital et au cabinet de mon Docteur à Bruxelles. Je suis suivie par ce dernier depuis l’UCL et cette bonne femme venait de temps en temps l’aider…

Puis, je n’avais plus eu de ses nouvelles et par hasard, je la croise complètement fanée dans ce cabinet.

Notre conversation brève est tellement poignante que j’ai voulu partager cela avec vous.

La situation actuelle suscitée par le Corona virus est ultra, extra alarmante.

J'ai écouté attentivement cette bonne femme hier et elle est désespérément désespérée. Voici son témoignage :

« Même ceux d'entre nous qui sont atteints du COVID et qui ne présentent pas de symptômes graves doivent aller travailler. Ma collègue qui doit faire la garde hier soir est atteinte aussi et moi qui suis supposée être en récupération dois déjà y retourner.

La fille de 17 ans qui est venue en soins intensifs est dans le coma.

Le monsieur qui est venu lui aussi à moitié étouffé doit déjà LIBÉRER la salle et rentrer chez lui avec de l’OXYGÈNE… »

Mais comment fais-tu pour tenir le coup ? « Je ne tiens pas le coup Nadine. Je n'en peux plus avec ces sirènes incessantes, avec tous ces patients atteints de COVID. Ça ne s’arrête pas, ça ne s’arrête plus. J'ai peur à chaque fois que je rentre chez moi.

Ma famille a peur de moi. Je ne sais plus quoi faire. En tout cas, je ne sais plus continuer comme ça. C'est humainement plus possible ».

Je la voyais retenir ses larmes.

« Les gens pensent que c'est une blague malgré tous ce qui se diffusent dans les médias. 

Venez nous observer seulement un jour et vous comprendrez la gravité de la situation ».

 S'il te plait tiens le coup pour nous. Nous avons besoin de vous et je lui fais le bras du courageux.

Le secrétaire médical me dit : si tu as la foi, si vous avez la FOI, c'est le moment de vous y accrocher très fort et vivre au jour le jour.

« Oui Nadine ce virus est encore plus contagieux, il s’est bien installé et fait beaucoup plus de dégâts qu'en mars ».

Je la trouve épuisée. Les traces du masque qui sont sur le haut de son nez ressemblent à des bleus.


Ne sous estimons pas ce fléau, Mes Chers lecteurs et Chères lectrices,

 Car il nous atteint physiquement mais aussi psychologiquement.


Protégeons-nous et prenons soins de nous.

Avec tout mon Amour, 

Nadine SELOME